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Les Journées Européennes des Métiers d’Art
- Estelle Le Dorze - Un confident pour la Marquise
Curieux d’en savoir plus sur les savoir-faire de ces artisans d’art qui ont de l’or au bout des doigts ? Du 1er au 7 avril 2019, huit d’entre eux ouvriront leurs portes dans le pays de Vitré, pour y accueillir le public et présenter leur métier lors des Journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA).
Le temps d’une semaine, chaque année, partout en France et en Europe, ces temps forts sont organisés en faveur d’une meilleure reconnaissance du secteur des métiers d’art. Ils mettent en lumière les savoir-faire contemporains, hérités d’hier et maîtrisés par des professionnels de talent.
La porte ouverte aux démonstrations.
L’Institut National des Métiers d’Art organise avec ses partenaires en région cette 13e édition sur le thème "Métiers d’art, signatures des territoires". Vitré Communauté et la Ville de Vitré prennent en charge la coordination de l’évènement sur le territoire. Ainsi vous pourrez faire le tour des enseignes d’artisanat d’art qui vous feront leurs démonstrations. C’est une opportunité pour prendre connaissance des centres de formation engagés, des filières existantes et, qui sait..., peut-être vous orienter dans cette voie.
Tapissier ou l’art des tissus d’intérieur
Pour vous donner un petit avant-goût de l’événement, nous avons poussé la porte de l’atelier d’Estelle Le Dorze, installée depuis 2016 au 38 boulevard des Jacobins à Vitré. La signature, "Un confident pour la marquise" intrigue. Parlons-nous de tissus ou d’Histoire ? Les deux, messires ! Car la professionnelle vend du tissu mural, des coussins, des rideaux... et par son art restaure des canapés, des chaises, des fauteuils tels que les confidents, les marquises... Mais l’enseigne est aussi un clin d’œil au pays et à sa dame de Sévigné.
Une histoire de sensibilité
La tapissière remonte dans le temps pour nous expliquer sa rencontre avec le métier. "Mon père et ma tante étaient dans le milieu de l’ameublement. J’ai très tôt fait ma curieuse dans l’atelier familial. Je savais coudre avant de savoir lire. Cela dit, s’intéresser à un métier comme celui-là, c’est une question de sensibilité. J’aime beaucoup les pièces anciennes, même si les fauteuils contemporains sont aussi intéressants. J’ai plus de plaisir à travailler des matières naturelles comme le crin, le jute que celles synthétiques comme la ouate ou la mousse, sollicitées pour un travail plus contemporain". Le choix des matériaux se fait selon l’usage de l’article. Dans le commerce, une chaise en exposition laisse entrevoir les diffé-rentes couches de matières nécessaires à sa fabrication, qui donne tout son sens à l’explication.
Programme complet ici.
